L’entretien de rivière comprend plusieurs types de travaux qui se rejoignent sur le caractère récurrent de l’opération. Cela concerne des interventions ponctuelles tel que l’entretien de l’amont vers l’aval d’un cours d’eau, la gestion des embâcles, de la ripisylve, le passage pour les canoës et le débroussaillage des frayères à brochet.
L’entretien concerne par exemple l’évacuation d’un arbre en travers de l’eau, sachant que certains peuvent être conservés pour faire des arbres câblés et apporter ainsi des habitats supplémentaires favorable au développement de la faune aquatique. Il s’agit également de l’entretien de la végétation telles que la ripisylve et les frayères à brochet. La restauration de cours d’eau comprend des interventions plus lourdes, en général, apport de pierre (ou de substrat), plantation, maintien de la berge par enrochement sur des points sensibles, réalisation de radier, création de frayère à brochet,… ces opérations nécessitent souvent l’accord de l’administration.
La Gestion des embâcles
Il s’agit essentiellement d’arbres tombés en travers de la rivière ou bloqués au niveau de ponts. Le syndicat contact le propriétaire et/ou locataire pour le(s) retirer, au total nous passons entre 50 et 80j par an selon les tempêtes et coup de vent. Certains sont conservés pour en faire des arbres câblés.
La Gestion de la ripisylve
De l’amont vers l’aval, l’équipe du syndicat adapte les travaux d’entretien en fonction de la largeur du cours d’eau et des usages. Sur les petits cours d’eau, accessible en waders, le travail consiste à effectuer une voûte avec la végétation pour éviter le réchauffement de l’eau d’une part et d’autre part pour éviter une explosion des ligneux, semi-ligneux (ronces, épines noirs,…). Nous rencontrons également quelques aménagements peu recommandables visant à conserver de l’eau en été comme des tôles, parfois du plastique et autres matériaux pour des usages privés.
Sur les cours d’eau praticable qu’en bateau, l’entretien consiste à retirer les branches les plus importantes, les arbustes, les arbres,… mobiles ou gênant la circulation de l’eau (>1/2 de la rivière).
L’entretien des frayères
Dans le cadre de travaux de restauration des frayères à brochet ont été recreusées ou/et reconnectées à la rivière. Afin de conserver leur fonctionnalité, un débroussaillage s’avère nécessaire au minimum 1 fois tous les 2 ans entre septembre et octobre. Auparavant les zones de fraie étaient entretenues par les animaux d’élevage (bovins essentiellement) qui maintenaient en prairie des bras de cours d’eau inondés au printemps. Le brochet est une espèce « repère », sa reproduction indique que les autres espèces piscicoles ont, d’une manière générale, les conditions nécessaire pour se reproduire.
Environ 4,5 ha sont débroussaillés par l’équipe du syndicat sur 7 frayères à brochet, la plus grande étant à la Maingotière à Voulon (~1,5ha en deux parties). Nous suivons la reproduction du brochet tous les ans sur quelques frayères visuellement et parfois en effectuant une pêche électrique de sondage.
En 2009, un inventaire des frayères à brochet a été réalisé par le syndicat avec l’avis des agents de l’ONEMA. Toutes ne sont pas fonctionnelles tous les ans, des compléments sont apportés à la base de données telles que des observations des riverains, pêcheurs, partenaires techniques,…
Frayère à brochet en amont de Couhé sur la Dive, tous les ans fonctionnelle grâce à la pelle semi-automatique de Couhé ; fév. 09 Frayère de la Maingotière partie aval, restaurée en 2005 et débroussaillée tous les ans, max. tous les deux ans ; Voulon mars 10
Concernant les frayères à truite, nous réalisons un nettoyage en 2-3 passages par an avant la période de reproduction (jusqu’à fin novembre, représentant 2j env./an). Le nettoyage consiste à enlever les feuilles et les branches se situant sur les substrats de reproduction (cailloux, dans les zones de courant). Il s’agit notamment de feuille de peuplier qui par la nature des clones amènent à une chute de toutes les feuilles en quelques jours.