Les introductions, volontaires ou non, d’espèces exotiques animales et végétales, prennent des proportions désastreuses. Une espèce exotique peut devenir envahissante quand elle s’installe ou se développe dans un écosystème en devenant une perturbation nuisible à la biodiversité du milieu qui l’accueille. On parle alors d’espèce invasive.
Les incidences sur les peuplements d’espèces indigènes sont multiples. Soit elles agissent directement sur l’espèce indigène en occupant son milieu et en se nourrissant de la même chose. Les deux espèces occupant alors la même « niche écologique », l’une est défavorisée. L’espère invasive peut aussi être prédatrice de l’espèce indigène.
Soit elle agit de manière indirecte : elle modifie le milieu ou introduit une pollution génétique en se reproduisant avec l’espèce autochtone.
La prise en compte des problèmes posés par les espèces invasives est assez récente.
En Poitou-Charentes, on totalise 48 espèces végétales invasives (source : SBCO, 2004). Plusieurs d’entre elles sont fortement installées comme la Jussie (Ludwigia sp.), le myriophylle du brésil (Myriophyllum aquaticum), l’Egeria (Egeria densa) et l’Ambroisie (Ambrosia artemisiifolia) ; mais aussi des animaux comme la tortue de Floride (Trachemys scripta elegans), plusieurs espèces d’écrevisses américaines dont celle de Louisiane, et l’espèce invasive sûrement la plus connue : le ragondin (Myocastor coypus).
Faune
- Ecrevisse de Louisianne, Ecrevisse Signal, Ecrevisse américaine (respectivement Procambarius clarkii, Pacifastacus lenuisculus et Orconectes limosus)
- Ragondin, rat musqué
- Silure, la perche soleil, le poisson chat
- Corbicule (mollusque très présent)
Flore
- Jussie
- Erable negundo
- Elodée du Canada (et nutalii)
- Myriophylle du Brésil
- Renouée du Japon
- Balsamine de l’Hymalaya
En présence de ces espèces, avant toute intervention, contactez la Fédération Départementale des Groupements de Défense contre les Organismes Nuisibles de la Vienne ou le syndicat de rivière compétent sur votre territoire.