Actions et thématiques

Initié et porté par le SMVCS, le CTMA des Vallées du Clain Sud a été co-construit, avec l’aide de nombreux partenaires, dont les 6 maîtres d’ouvrages historiques du 1er contrat, et l’appuis de l’agence de l’eau Loire-Bretagne. La diversité des partenaires à permis la prise en compte d’une majorité des enjeux du territoire, de les lier et de mettre en place des actions coordonnées selon les compétences de chacun, toujours dans l’objectif de lever les pressions sur les milieux.

La stratégie opérationnelle répertorie 8 grandes thématiques, au sein desquelles, des fiches actions décrivent les opérations / travaux pouvant être réalisés par les maîtres d’ouvrage pour répondre aux objectifs fixés.

L’ensemble du programme permet un travail global sur la restauration, la préservation et la gestion des milieux aquatiques (cours d’eau, plans d’eau, annexes hydrauliques, zones humides) doublé d’actions sur les bassins versants afin de réduire les problématiques de transfert (pollution diffuse, ruissellement, érosion). Associés à ces travaux, des études et des suivis sont réalisés permettant de mettre en œuvre des actions adaptées ainsi que d’évaluer leur efficacité. Afin de partager les connaissances, sensibiliser et impliquer divers publics aux actions du CTMA et aux enjeux des milieux aquatiques, des supports de communication et des animations sont également engagés.

Les 8 grandes thématiques du CTMA Vallées du Clain Sud 2020/2025

T1 : Restaurer les cours d’eau et annexes

En réponse aux pressions du SDAGE : morphologie / biodiversité

Les travaux de restauration hydromorphologique concernent des aménagements en lit mineur, qui permettent aux cours d’eau de retrouver leurs fonctionnalités naturelles. Les techniques utilisées pour diversifier les habitats et les écoulements sont : la recharge granulométrique, la création de banquettes ou de radier, la remise en fond de talweg …

Au-delà du lit mineur, restaurer les cours d’eau c’est aussi : retaluter les berges pour limiter leur effondrement par érosion, mais aussi diversifier la ripisylve et réintroduire des espèces locales, ou encore gérer les annexes hydrauliques (frayères, bras morts…) qui sont des habitats essentiels dans le cycle de vie de certaines espèces aquatiques.

T2 : Rétablir la continuité écologique

En réponse aux pressions du SDAGE : obstacle à l’écoulement / morphologie / biodiversité

Rétablir la continuité écologique c’est favoriser la circulation piscicole mais aussi permettre le transport naturel des sédiments de l’amont vers l’aval.

En effet, les ouvrages infranchissables empêchent les espèces aquatiques de se déplacer vers des zones essentielles à leur cycle de vie, pour se nourrir, se reproduire ou se reposer.

Si l’effacement d’ouvrage est parfois la solution optimale pour rétablir la continuité écologique, il existe des alternatives permettant de conserver le patrimoine bâti et de concilier les milieux et les usages : le contournement, l’aménagement, le remplacement…

(image : OFB)
T3 : Réduire l’impact des plans d’eau

En réponse aux pressions du SDAGE : hydrologie / obstacle à l’écoulement / morphologie / biodiversité

Les plans d’eau sur cours ou sur source, sont connus pour leurs impacts délétères sur les écosystèmes (réchauffement des eaux, accumulation de nutriments pouvant mener à l’eutrophisation, rupture de la continuité piscicole….).

La suppression des plans d’eau ou leur contournement sont les solutions techniques à privilégier.

Pour plus de renseignement sur cette thématique, l’EPTB Vienne porte sur le territoire une Stratégie Etang.

(image : OFB)
T4 : Préserver et restaurer les zones humides

En réponse aux pressions du SDAGE : hydrologie / biodiversité

Les zones humides sont définies par le code de l’environnement comme des « terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année ».

Les ZH sont essentielles à la survie des écosystèmes à plusieurs égards :

  • elles sont des réservoirs de biodiversité : elles abritent un cortège d’espèces animales et végétales hygrophiles
  • elles ont un rôle d’éponge : elles sont capables de stocker les eaux de surface en période de pluie et de les restituer au milieu naturel en période sèche
  • elles ont un rôle de filtre : elles possèdent une capacité épuratrice des eaux et agissent comme de véritables « zones tampon »,

Le territoire regorge de ZH mais leur connaissance est encore assez limité. Les objectifs principaux du CTMA sont :

  • la réalisation d’inventaires pour caractériser et répertorier les ZH ;
  • la protection et la gestion des zones humides connues ;
  • la restauration des ZH dégradées, voire la création de ZH ;
  • l’animation foncière et la maitrise foncière de terrains.

Il est possible de relier cette thématique avec la prévention contre le risque inondation. En effet, les ZH en bordure de cours d’eau peuvent être considérées comme des Zones d’Expansion des Crues. Restaurer la capacité de stockage de ces ZEC, pourra à terme permettre d’écrêter les pics de crue et de réduire les risques d’inondation à l’aval.

(images : LPO – CEN NA)
T5 : Réduire les pollutions diffuses et le ruissellement

En réponse aux pressions du SDAGE : hydrologie / macropolluants / pesticides / micropolluants / nitrates

Cette thématique est étroitement liée aux activités agricoles, très présentes sur le bassin du Clain.

Les actions déclinées dans cette thématique visent à réduire les pollutions diffuses (nitrates, pesticides), et les risques de transfert sur le bassin versant par : la réalisation d’études diagnostics d’exploitation, de l’accompagnement et des formations sur les changements de pratique, la création des diverses zones tampons (mares, haies…) permettant de limiter la vitesse des flux…

Il est également possible de relier cette thématique avec la prévention contre le risque inondation. En effet, une étude de l’EPTB Vienne à permis d’identifier les sous bassins versants du territoire présentant le plus fort risque d’érosion. Aménager ces secteurs sensibles permettra à la fois de réduire les transferts en pollution diffuse mais aussi de réduire les flux hydriques, responsables du risque inondation.

(image : CEN NA)
T6 : Gérer les milieux

En réponse aux pressions du SDAGE : morphologie / biodiversité / obstacle à l’écoulement

La gestion des milieux est importante pour garantir le bon fonctionnement des écosystèmes entre eux. Parmi les opérations d’entretien il y a :

  • Gestion différenciée des embâcles : ceux bénéfiques pour le milieu (création d’habitats) sont conservés, et sécurisés au besoin ; ceux impactant le milieu sont supprimés.
  • Elagage/Recépage/Débroussaillage : des interventions ponctuelles de coupe de la végétation peuvent être réalisées pour rouvrir des milieux et maintenir la biodiversité ou alors pour créer des passages accessibles aux engins lors des travaux de restauration hydromorphologique.
  • Lutte contre les espèces exotiques envahissantes : campagnes d’arrachage manuel de la Jussie / campagnes de piégeage de ragondins ….
T7 : Etudier et évaluer

En réponse à un besoin de complément de connaissance sur les milieux et les espèces

Les suivis environnementaux permettent d’approfondir la connaissance du territoire.

Il peut s’agir d’études générales sur les caractéristiques des cours d’eau (diagnostics REH). Généralement, ce sont ces diagnostics qui mettent en évidence les pressions et permettent d’établir les programmes d’actions.

Il peut aussi s’agir de diagnostics plus spécifiques, sur des paramètres biologiques (invertébrés, poissons, macrophytes…) ou sur des paramètres morphologiques (granulométrie, substrat…). Ces diagnostics sont souvent réalisés avant et après travaux pour qualifier le bénéfice des opérations sur le milieu.

(Etude SERAMA 2018)
T8 : Communiquer, former et animer

En réponse à un besoin d’information et de pédagogie mais aussi en réponse à un besoin de coordination des politiques de l’eau et des actions.

Dans l’objectif de reconquête du bon état des milieux aquatiques, la communication, la formation et l’animation sont autant de clés supplémentaires, qui viennent compléter les actions de restauration et de préservation cités précédemment.

les actions de cette thématiques sont :

  • la sensibilisation tout public (élus, riverains, enfants…) sur les actions portées par le contrat, mais aussi sur la découverte des milieux aquatiques, les services rendu par ces écosystèmes et l’importance de les préserver ;
  • L’animation du CTMA : coordonner les différents acteurs, les mobiliser autour d’un programme d’action cohérent et ambitieux et en assurer le suivi.

 

(images : LPO – FDAAPPMA86 – SMVCS – CEN NA)