I/ Contexte (travaux réalisés sous le nom du Syndicat Mixte d’Aménagement du Val de Clouère, avant la fusion)
Dans le cadre du Contrat Territorial Milieux Aquatiques signé avec l’Agence de l’Eau Loire Bretagne fin 2012, le Syndicat Mixte d’Aménagement du Val de Clouère engage chaque année des actions de restauration de la Clouère et de ses affluents.
II/ Situation géographique des travaux
Doc.1 : Localisation du gué sur IGN (en aval du bourg de Marnay)
III/ Déroulement des travaux
Suite à la rencontre avec le propriétaire des parcelles qui détient les deux rives, l’équipe du syndicat a préparé le chantier afin de faciliter les accès à la rivière pour la pelleteuse.
Cela a aussi été l’occasion d’abattre quelques arbres morts pour anticiper leur chute dans la rivière et donc la formation d’embâcles. Beaucoup d’embâcles ont été retirés grâce à l’aide de la pelleteuse munie d’une pince au bout de son bras. Un nombre important de saules se sont développés à tel point que les branches se rejoignaient de part et d’autre de la rivière. Certains ont été élagués tout en conservant à chaque fois une rive arborée, et l’autre plus dégagée afin de conserver un équilibre et des habitats pour la faune (aquatique et terrestre).
Chaque lieu de recharge en pierres a préalablement été repéré par la technicienne accompagnée de la régie.
III/ Objectifs des travaux
Les travaux ont pour objectif de rétablir la continuité écologique sur la Clouère, actuellement entravée par la présence d’un passage à gué bétonné. Cet ouvrage fixe permet d’alimenter le bief du moulin de la Jarrige environ 1 km en aval. Ce passage à gué permet également à l’exploitant de traverser ou de faire traverser son bétail de part et d’autre de la Clouère. Ses parcelles sont clôturées pour protéger les berges de la Clouère. L’objectif est donc de faire passer les poissons sur ce passage à gué.
De plus, le propriétaire du moulin de la Jarrige a donné son accord pour réaliser un radier à l’entrée du bief, ce dernier ayant deux fonctions : réduire la section d’écoulement qui va jusqu’au moulin et favoriser le débit sur la Clouère, mais aussi pouvoir accéder à la parcelle de l’autre côté du bief, exploitée par le même propriétaire. L’exploitation des peupliers plantés le long du bief sera également facilitée par ce nouvel accès.
IV/ Principe de travaux
Le niveau d’eau en amont de l’ouvrage n’est pas changé car l’ouvrage en lui-même ne subit aucune modification.
Afin d’assurer la continuité piscicole, c’est le niveau d’eau en aval du gué qui est remonté par paliers successifs en pierres.
V/ Déroulement des travaux
Une fois le travail sur la végétation réalisé, l’entreprise Bodin TP est intervenue afin de réaliser le chargement des pierres de champs (à une distance de 4 km environ) et le transport en camion benne.
Les pierres sont mises en place par une deuxième pelleteuse restée sur place. Le premier radier le plus en amont, sur la photo, est situé environ 20cm en dessous du passage à gué. Les turbulences créées par les pierres sur le passage à gué et sur les radiers permettent la franchissabilité.
Le propriétaire a aidé l’entreprise à transporter les dernières pierres qu’il avait stockées dans un champ à proximité, afin de réaliser le radier sur le bief, à l’aide de son tracteur.
Ses pierres ont également servi à la remise en état des terrains, notamment la pente en sortie du passage à gué, abîmée par le passage répété des camions et de la pelleteuse.
VI/ Conclusion
Au total 8 radiers ont été nécessaires afin de faire remonter le niveau d’eau en aval du passage à gué et ainsi le rendre franchissable.
Les radiers ont été réalisés de manière homogène sans blocs ajoutés sur le dessus, ce qui a eu pour effet de ne pas retenir les feuilles tombées à l’automne, comme il a pu être constaté sur d’autres chantiers. Les radiers plus homogènes ont tendance à demander moins d’entretien que les radiers hétérogènes (créés pour apporter plus d’oxygénation).
Le syndicat observe la tenue dans le temps des radiers et le comportement de la Clouère et du bief suite à ces aménagements.
Les travaux ont été réceptionnés par la DDT et l’AFB.